Pharaon est bien plus qu'un souverain : il est chef d'Etat mais aussi dieu, prêtre-roi, guerrier victorieux, tout comme il est homme et père vénéré bien après sa mort.
Pharaon, maître de la terre et de l'univers, Dieu parmi les Dieux et homme protégé des Dieux, roi aux pouvoirs sans limites sur les terres de la vallée du Nil, du Soudan à la Basse Egypte.
Le pays des pharaons, immense territoire unifié (les deux royaumes de la haute vallée du Nil et du Delta furent réunis autour de 3300 av. J.-C. ) est né au IIIe millénaire avant notre ère. Au sommet de cet empire règne le pharaon. Garant de l'équilibre du monde, il concentre tous les pouvoirs.
Héritier des dieux, il est le médiateur entre les mondes divin et terrestre. Ses emblèmes, ses couronnes spécifiques et ses apparences diverses (animal, enfant divin, guerrier victorieux) proclament son essence divine.
L'univers repose sur Pharaon, mandaté sur terre par les dieux pour s'opposer aux forces du mal et au chaos. Telle est la conception du monde dans l’ordre égyptien.
Pharaon gère le pays, l'administre, le préserve des troubles intérieurs comme des menaces extérieures. Il fait bâtir de nombreux temples aux facades imposantes ornées de statues impressionnantes à son effigie, celle d’un conquérant toujours victorieux.
Pharaon est également maître du temps car le début de son règne correspond à une ère nouvelle qui prend fin à sa mort. Le changement de règne prend une signification cosmique. Car si à la mort d'un roi le chaos menace l'ordre de l'univers, l'avènement d'un nouveau roi renouvelle la création originelle et rétablit l'équilibre de la nature.
Dieu parmi les dieux, Pharaon est aussi un homme à l’existence privilégiée partagée entre les arts et les plaisirs.
De nombreux textes et vestiges archéologiques relatent sa vie quotidienne à la cour, les voyages officiels qu’il entreprend le long du Nil, ses expéditions guerrières.
Dans l’intimité, Pharaon était entouré d'une vaste famille – chaque souverain avaient plusieurs épouses et plus encore d’enfants – ainsi que de nombreux courtisans et serviteurs. Pharaon évoluait dans le cadre fastueux et confortable de somptueux palais au sein de jardins fleuris et agrémentés d'étangs. Cela n’empêchait pas complots, intrigues de harem, et meurtres…
La rapide succession des rois, connue grâce aux archives de l’ancienne Egypte, démontre qu’en dépit de son aura, le souverain partageait avec le commun des mortels les aléas de l’existence.
(texte repris sur le site http://www.imarabe.org/temp/expo/pharaon.html)