Retour d'un long voyage en Nubie...

Annunîtu ne revenait pas de cette foule. Pourtant, elle avait vu les marchés sacré de la ville d'Uruk, très fréquentés eux aussi.
Plus qu'affamée, elle s'était finalement laissé tenté par une patisserie. Elle l'avait troquée contre une de ses bagues représentant sur son chaton en cornaline un bélier fécondant une plante. Mordant dans la galette, Annunîtu sourit.
*elle est délicieuse, vraiment, Dumuzi m'escusera sûrement de l'avoir échangé contre une douceur*

Regardant les étals, de plus en plus nombreux, Annunîtu donna gaiement de la tête dans un cheval.

"Pashittu !"

Sous le choc, Annunîtu tomba, emmélée dans le grand châle qui couvrait ses épaules, et laissa échapper un juron. Elle allait se mettre à invectiver l'imprudent propriétaire de l'animal, avant de se rappeller que personne ne la comprendrait.

Sétaou était en train de réfléchir quand il fut tiré des ses pensées par le cri d'une femme. Son cheval s'ébroua, Sétaou vit sur le sol, une jeune femme qui apparemment s'était heurtée à la croupe du canasson.

"Pardon, mademoiselle. Est-ce que ça va?"

Il tendit la main afin de l'aider à se relever.

Rassénérée, et ayant retrouvé le sourire, Annunîtu pris la mains si gentilment tendue, et se releva.

"Oui, merci, ça va, je devrais juste essayer de faire plus attention la prochaine fois."

Elle avançat une main vers le cheval qui se tenait là, et la passa délicatement sur les flancs, avant de lui flatter les naseaux.

"Magnifique animal ! Par Shamash, il doit bien valoir un bateau !"

Annunîtu se mrdit les lèvres. Elle avait encore parlé sans réfléchir.
Elle fit un sourire d'escuse au propriétaire.

"Escusez moi. Surtout ne le vendez pas. Enfin je veux dire...".

Elle s'empétrais dans ses phrases. Plus ça allait, et plus elle devait lutter contre l'envie de fuir à toutes jambes.

"Je suis Annunîtu, jeune marchande en devenir, ce qui explique beaucoup de chose. Veuillez me pardonner si je vous ai offensé"

*An', tu devrais éviter de te mettre toute l'Egypte à dos, ça serait mauvais pour le commerce*

Sétaou sourit de bon coeur. Cette femme était donc une marchande. Elle était encore jeune mais semblait pleine de ressources. Sétaou espérait seulement que son commerce était légal... Mais en la regardant mieux, il était sur du contraire.

"Vous ne m'offensez pas dut tout! C'est vrai que c'est une belle bête et je ne la vendrait effectivement pas! Il s'appelle Khâla."

La jeune femme semblait gêné de sa rencontre pour le moins... brutale. Mais Sétaou la trouvait sympatique et voulut la mettre un peu plus en confiance.

"Vous venez de loin?"

Annunîtu sourit, largement, dévoilant ainsi une fossette sur sa joue gauche.

"Khâla...joli nom ! Je viens d'Assur, en Assyrie. J'ai fait un long voyage, mon premier, d'ailleurs, de cette importance. Je viens livrer du bois et de la cornaline aux entrepôts royaux."

Elle parlait joyeusement, sans s'arrêter. Jusqu'ici elle n'avait rencontré que des maladroits ou des gens trop importants. L'homme devant elle, malgré le fait qu'il possédait un cheval, ne devait être qu'un soldat, ou peut être un lieutenant, dans la charrerie. Heureuse de parler à quelqu'un de son rang, elle continua:

"J'espère faire de bonnes affaires par ici. Ramener de la pierre surtout, on en manque beaucoup chez moi. Mais dites moi, vous avez un nom ? Sinon, je peut continuer à vous appeler l'Inconnu au Cheval !"

Elle eu un rire bref, avant de se mordre encore une fois les lèvres.
*An', parfois, tu devrais te taire...tu vas finir par avoir des problèmes*

Sétaou rit intérieurement mais ne laissa transparaître qu'un sourire appuyé. Il la trouvait très charmante et pleine de jovialité, il l'appréciait.

"Pardonnez moi, je suis Sétaou. Je suis charmeur de serpents et je sers notamment de medecin à l'armée du Pharaon. Mais je doid vous avouer que l'Inconnu au Cheval ça me plaît!"

Il ajouta dans l'élan.

"Je reviens de Nubie avec ma femme. J'y étais parti pour m'occuper des affaires du Royaume mais aussi pour attraper quelques serpents, sinon je m'ennuierai un peu."

Sétaou se dit intérieurement qu'il racontait sa vie là et que ça n'interressait peut-être pas Annûnitu...

-"Charmeurs de serpents ! Médecin ! L'armée ! Les affaires du royaume ?"

Annunîtu était légèrement abassourdie.

-"Dites moi, c'est propre aux égyptiens d'avoir autant de métiers ? En tout cas, je vous admire ! Moi j'ai déjà du mal à bien faire mon unique métier..."

Elle allait continuer sa phrase quand elle s'apperçut qu'elle avait oublié une chose essentielle.

-"Oh, oui, je voulais dire, je m'apelle Annunîtu. Mon nom est un peu barbare pour un égyptien, je sais."

Puis, se rappellant un élément de la conversation.

-"De la Nubie ! vraiment ? J'ai vu un jour un chargement d'un de mes concurents arriver ! De l'ivoire ! De l'ébène ! Des peaux et de plumes ! De l'encens et des huiles parfumées ! C'est vrai, j'en ai été jalouse. Mais il ne perds rien pour attendre, j'en organiserais un , de voyage, en Nubie !"

(hj : bon je choisis ce topic pour passer dans les rues, mais tout le monde peut venir voir Pharaon passer )

Palais

Les rues étaient bondées, c'était comme si tous les égyptiens étaient sortis de leurs habitations ce jour-là pour voir défiler Pharaon et sa suite, en route pour le templs de Krarnac. Ils étaient tous heureux, ils saluaient, riaient et chantaient, mais était-ce la joie d'avoir à nouveau un Pharaon pour gouverner leur pays ou la perspective des trois jours chômés pendant lesquels toutes les villes d'Egypte seraient en fête comme l'avait promis Ramsès ?
En tout cas, la garde de Pharaon avait du mal à se frayer un passage, ils devaient parfois pousser sans ménagement des habitants trop zélés, qui se mettaient sur le chemin afin d'apercevoir Ramsès.
Celui-ci avait relevé les pans de sa litière afin que le peuple puisse le voir, et droit et fier, vêtu pour le moment d'un simple pagne, il regardait droit devant lui, ressemblant déjà à aux Dieux dont il était le fils.
Cependant, même si aucune émotion ne se trahissait sur son visage, Ramsès était en colère.

* Mais où est donc Aménophis ? Mon fils ainé en retard, cela ne lui ressemble pas, et le peuple ne manquera pas de s'en apercevoir. Cela pourrait conduire à un incident diplomatique ! Il a interêt à avoir une bonne escuse. Et Sétaou, mon ami de toujours, a-t-il seulement reçu à temps le messager qui devait lui annoncer la nouvelle de mon couronnement. Viendra-t-il ? *

Ramsès avait dû mal à concevoir ce jour de joie sans son ami d'enfance, celui qu'il considérait comme un frère, mais qui avait choisi de vivre loin d'ici, en Nubie, où il était son bras droit. Pourtant il était Pharaon, ou allait bientôt le devenir officielement, et les besoins de l'Etat passaient avant ses sentiments, aussi devait-il continuer, espérant que Sétaou serait là, au détour d'une rue, à l'attendre...

Annunîtu risqua encore une fois de se faire renverser. Mais cette fois-ci par une procession. Ce qui, quant on y pense, est tout de même plus valorisant que lorsqu'il s'agit d'un bête cheval.

*C'est bien ma veine. Dès que je sors, il y a un peuple monstre qui cherche à m'écraser. C'est une manie chez les égyptiens ?*

Puis s'apercevant que la cause de toute cette agitation était le passage d'un cortège, elle cessa toute récrimination pour s'enthousiasmer avec la foule.

-"Gloire au Pharaon ! Gloire au Maître des deux terres"

Entendait-elle crier de toutes parts.

*Le Pharaon ?*

Et elle se mit elle aussi à lancer des fleurs, plus joyeusement encore que tous :

-"Ramsès shar ili ! Mannu kîma Ramsès rabû !"

Akhesa suivait le cortège. Plus ils avançaient, plus il y avait du monde et ce monde était très enthousiastes. Akhesa n'aimait pas trop les bains de foule mais il fallait qu'elle s'y habitue. Elle vit un homme (Setherkepeschef) qui ne semblait pas faire parti de la police et pourtant il aidait. Puis, de l'autre côté, elle aperçut une jeune femme très joyeuse qui disait des mots qu'elle ne comprenait pas:

Citation :

-"Ramsès shar ili ! Mannu kîma Ramsès rabû !"

Akhesa se mit à sourire à cette jeune femme, même si elle pensait qu'elle ne la verrait pas.
Akhesa continuait de marcher. Ses sandales lui faisaient mal aux pieds mais elle ne laissait rien paraître. Elle continua à regarder autour d'elle, de plus en plus impressionée par la foule...

Sésostris venait de la caserne... Il avait enfermé tous les prisonniers qu'il avait fait et avait entendu que Pharaon faisait se procetion aujourd'hui... Il rejoignit le cortège et avec l'aide de sa garnison remonta jusqu'au devant pour aider la garde de Pharaon à passer...

"Allez, laissez passer le fils de Ré... Faites place pour Pharaon !!!"

Il regarda Pharaon d'un air complice et lui fit un bref salut et discuta vite avec le chef de la garde de Pharaon... Sésostris lui dit que c'était lui qui prenait les choses en main...

Ramsès regardait tous ses sujets enthousiastes, même si ils débordaient dans leurs excès, mais commença à s'inquiéter quand il remarqua que sa garde avait dû mal à les retenir, lorsqu'un homme, manifestement nubien, brisa le cordon. Machinalement Pharaon avait mit la main au côté, sur sa dague qui ne le quittait jamais, mais l'homme ne l'attaqua pas et aida la garde. Soulagé, Ramsès se détendit et observa l'homme, se promettant de le faire rechercher.
Peu de temps après, Sésostris, le général de toutes ses armées, arriva. Il devait certainement rentrer du poste de frontière qui avait été attaqué, et il était directement venu là. Il ne trouverait jamais de général aussi dévoué que lui ! Lorsque celui-ci lui fit un signe, Ramsès lui adressa à son tour un signe codé qui signifiait *j'ai à te parler en urgence*

Tout en calmant le peuple, Sésostris capta le message de Pharaon et lui donna sa réponse codée elle aussi...

"Allez circulez... Laissez passer le cortège..."

Regardant un groupe de soldats, Sésostris leur dit :

"Allez à l'arrière pour demander que des volontaires viennent devant... Ca devient difficile.."

edit : n'oublie les "" pour parler merci

Sésostris vit arriver des renforts de l'arrière... Il décida de prendre son cheval et de retourner à la caserne pour calmer le peuple qui était littéralement hystérique... Il fit un signe à Pharaon pour lui dire qu'il revient très vite et confie le commandement au chef de la garde de Pharaon...

Caserne

Ramsès s'aperçut à travers la foule que Sésostris était parti, mais il avait prit soin d'augmenter les soldats ce qui leur permettait de progresser plus vite.
Enfin, la voie se dégagea et on pût apercevoir Karnak et ses temples. La foule était toujours aussi dense, mais ils arrivaient toutefois à avancer et la procession s'engagea dans la longue allée bordée de part et d'autre des sphinx.

Karnak, couronnement

Le cortège était partit. Visiblement, il se rendait dans un temple. Comme Annunîtu doutait qu'une fidèle de Sîn puisse y avoir accès, elle décida plutôt d'aller se rafraichir quelque part.

Et puis, avec un peu de chance, il y aurait de belles fêtes après.

Nil

Sétaou restait silencieux, il n'en été pas moins heureux pour son ami Pharaon. En revanche il n'enviait pas son poste plus qu'écrasant. Mais il le soutenait, du moins espérait que Ramsès appréciât son aide, et le respectait plus que tout. Il décida de suivre le cortège.
Interrompus dans leur conversation par le cortège et voyant qu'Annunîtu devait aussi partir, il empoigna les rênes de son cheval et dit.

"Enchanté d'avoir fait votre connaissanse Annunîtu. J'espère que nous nous reverrons et pourquoi pas faire affaire? Si vous aimez les venins et autres antidotes, vous pourrez passer chez moi visiter. Enfin, rien ne vous y oblige!"

Il lui sourit et s'apprêta à remonter sur son cheval.

Edit: les actions en italique...
Edit sétaou: je sais mais il y avait une erreur sur la page... j'ai corrigé!